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Antsirabe

Remis de la fatigue du vol je suis prêt a affronter la route malgache, mon arrivée a la gare routière sud de Tana est quelque peu mouvementée, entre le taxi qui peine a se faufiler au milieu de la foule et mon sac que je rattrape au vol alors qu’il était embarqué par un rabatteur avant même que je sois descendu de voiture, ça commence fort !

Mon taxi brousse, un minibus Mazda est presque rempli, il y a un bon mètre de bagages sur le toit, 4 passagers par rangée pour 3 sièges, comme au Cameroun sauf que vu le format des malgaches ça se passe un peu mieux ici. La sortie de la gare routière donne un aperçu de la suite, déjà la gare est est un terrain vague défoncé, il faut de frayer un chemin au milieu des voitures, vendeurs ambulants, rabatteurs et passagers.
Il me faudra presque 7h pour parcourir les trajet jusque Antsirabe, on est sur la nationale 7, une des grandes routes du pays qui ressemble bien plus a une de nos petites routes de montagne qu’a une autoroute, étroite, plutôt sinueuse et dans un état qui varie de très bon a très mauvais. Pour faire passer le temps, le paysage vaut le coup d’œil, par moment on se croirait en Provence si ce n’est les rizières et palmiers au fond des vallées.

A Antisrabe j’ai le choix entre pousse pousse et pousse pousse, les seuls taxis ici sont réserves a ceux qui ont beaucoup (mais alors vraiment beaucoup d’affaires), il y a également des cyclo-pousse mais comme je mets du temps a me décider ils sont partis. C’est la première fois que je monte dans un pousse pousse et j’avoue quelque-part je suis un peu gêné vu que ma destination est a 5 bon km de la gare.

Chez Bili je croise Aurélie, une autre voyageuse indépendante et surtout des guides, j’apprends qu’un groupe de 3 personnes part demain pour 3 jours de descente de la Tsirbinia + visite des Tsingy. Si la rivière n’est pas ce qui m’intéresse le plus cela reste une bonne option pour visiter les Tsingy qui sont assez difficile d’accès (il faut louer un 4×4), après un peu de négociation j’arrive a un bon prix et rdv est pris pour demain matin 11h.

Ce soir je pars avec Aurélie rejoindre un français et sa femme malgache au karaoke, une institution a Madagascar. Il fait un peu sombre et on connaît vaguement la localisation de l’endroit ou nous devons nous rendre, le premier n’est pas le bon, l’endroit est presque désert, juste quelques filles qui me dévisagent avec un air de « si tu reste ici tu vas pas finir ta nuit seul » ! Dans le deuxième nous retrouverons nos amis, si la malgache chantent plutôt bien, notamment nos grands tubes de chanson française, je m’abstiendrais histoire de ne pas provoquer de catastrophe naturelle et me contenterais de boire quelques rhums arrangé par ailleurs très bons.

Il me reste une demi journée pour visiter Antsirabe, je fais la balade avec Daniel un chauffeur de pousse pousse de 60 ans qui m’explique que lui ne s’abaissera jamais a la mendicité, et que si le travail est dur cela lui permet de gagner suffisamment d’argent pour faire manger sa famille, sans adoucir la dureté de ce travail, ça donne tout de même une vision un peu différente des choses.
Avec Daniel j’irais voir l’atelier des 6 frères ou on fabrique toute sorte d’objets en corne de Zébu, une fabrique artisanale de bonbons, l’hôtel des thermes, un établissement chic dans une immense bâtisse coloniale, les thermes de la ville qui s’ils sont délabrées restent un endroit réputé, la flamboyante gare ferroviaire ou aucun train ne passe depuis bien longtemps.

Antsirabe n’est pas une ville d’intérêt majeur, si ce n’est qu’elle est le point de départ de pas mal d’excursions notamment vers la région des Tsingy. La ville est cependant assez jolies avec notamment pas mal d’artisanat de qualité.

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