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Roadtrip en Islande #jour 8 : Reykjahlíð -> Viti Crater -> Leirhnjukur ->Dettifoss->Asbyrgi

Reykjahlíð

La nuit a été très froide et pluvieuse, heureusement j’ai un bon duvet, le problème c’est quand il faut en sortir ! Depuis le camping la vue sur le lac et les coulées de lave au milieu du brouillard est assez surréaliste.
Au programme du jour, continuer d’explorer la région et poursuivre la route vers Dettifoss

Viti Crater

Viti veut dire enfer en islandais, un certain nombres de cratères portent ce nom, la légende voudrait qu’ils soient des portes vers l’enfer. On rejoint le cratère en 15 minutes et rien que le parking met tout de suite dans l’ambiance : humide et boueuse.

Ce cratère est probablement le plus récent que j’ai jamais vu, il as moins de 300 ans et est ce qui reste de la première éruption des feux de Myvatn (1724-1729). Un lac d’eau bleutée s’est formé au fond du cratère principal.

La zone reste géologiquement très active avec de nombreuses formations sur les flancs mêmes du volcan, quelques fumeroles qui crachent vapeur et souffre.

De petits cratères annexes avec des lacs.

Avec les nuages et la pluie intermittente la vue depuis le haut du cratère as quelque-chose d’assez magique.

Tout comme la vue depuis le fond du cratère.

Les islandais ont su profiter de la chaleur abondante ici et l’exploitation de la géothermie fait ici partie du paysage avec des forages un peu partout et une immense usine électrique fumante qu’on croise sur la route. 45 forages a ce jour dont 25 en production reliés a l’usine par un dédale de tuyaux et un forage expérimental, le seul au monde ayant atteint une poche de magma a presque (ou seulement) 2km de profondeur.

Leirhnjukur

A un saut de puce en voiture depuis le cratère de Viti on rejoint le parking qui mène a cette étrange zone noire visible depuis le Viti d’où s’échappe de la vapeur.
La randonnée d’1h30 environ démarre dans des champs de lave en partie recouverts de mousse et parcouru d’immenses fissures.

On rejoint ensuite le pied de l’immense montagne orange du Leirhnjukur, je croise une rivière ou coule une eau étrangement grise.

Puis quelques fumeroles et un lac bouillonnant d’où vient manifestement l’eau de la rivière.

La rando nous emmène ensuite directement dans cette immense zone noire, il s’agit d’immenses coulées de lave. Pour le coup elles sont très récentes puisqu’elles datent des feux de Krafla (1975-1984), trente ans plus tard, presque rien ne pousse dans cette zone, de la vapeur s’échappe de partout, certaines coulées sont loin d’avoir totalement refroidies !
Les formations de lave prennent des formes étonnantes et donnent vraiment l’impression d’un liquide qui se serait figé !

Le petit cratère d’Hofur dans une zone d’où une grand quantité de lave s’est échappée lors des dernières éruptions fume encore. On imagine assez bien le flux de lave.

Mon instinct de montagnard me dicte d’aller au sommet, ce que je ne recommande pas, le cratère est très instable et vous n’avez certainement aucune envie de vous prendre une gamelle dans la roche coupante. Reste que la vue sur les coulées de lave a perte de vue est tout simplement stratosphérique !

La balade se poursuit dans le champ de lave parcourue d’immenses fissures fumantes, on sent par endroit la chaleur sous les chaussures, le sol est tellement chaud qu’on ne peut y poser la main !

On finit par rejoindre le sommet du Leirhnjukur, immense montagne orange dont s’échappe des vapeurs chargées de souffre, bonjour l’odeur ! D’ici on as une impressionnante vue sur les environs, coulées de lave, petits cratères et montagnes au loin.

Dettifoss

Nous retournons a Reykjahlíð pour déjeuner a l’abri et presque au chaud au camping, faisons un stop photo devant un lagon bleu ou l’usine géothermale rejette son eau avant de partir direction de Dettifoss

50km de route plus loin nous arrivons a Dettifoss sous la pluie battante, je ne me décourage pas même si la visite s’annonce presque tout aujourd’hui boueuse, humide et froide, on parle tout de même de la plus puissante cascade d’Europe !
La rivière a tracé un canyon dans le basalte et l’immense masse d’eau (200m3 en moyenne !) se jette de 45m de haut dans un bruit fracassant.

Un peu plus haut le chemin mène a une autre petite chute.

Asbyrgi

Le bitume de la route 862 s’arrête a Dettifoss, la suite est une nouvelle route de gravier, le soleil se décide enfin a sortir des nuages et m’offre un superbe arc en ciel double sur le champ de lave a perte de vue !

De Dettifoss a Asbyrgi il n’y as que 35km et pourtant il me faudra plus d’une heure pour les parcourir, la route est la pire que j’aurais croisée en 2 semaines en Islande, étroite, cabossée, nids de poule devenus nids d’autruche, ajoutez a cela la pluie abondante qui as rempli les trous et crée d’immenses flaques d’eau impossible a éviter vu qu’elles dépassent de la route !
Pour vous donner une idée de la route je profite de l’occasion pour intégrer ma première vidéo a ce blog.

J’arrive enfin au camping du parc national d’Asbyrgi, il pleut toujours mais l’endroit as quand même l’air sympa.
Je suis en train de finir de manger quand tout a coup le ciel s’anime de ses lumières dansantes, le spectacle ne dure qu’une demi heure mais reste toujours aussi magique !

Bilan jour 8

  • Distance parcourue : 110km dont 30km de route de gravier en mauvais état
  • Les coulées de lave les plus récentes que je n’ai jamais vues a Leirhnjukur, l’endroit est vraiment impressionnant
  • Dettifoss que j’aurais apprécié d’être un peu moins humide !

Carte

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