Skip to content

Saint Louis au Sénégal

Aujourd’hui je teste un nouveau moyen de transport pour me rendre a St Louis, j’ai nommé le « 7 places », ce sont nos vieilles Peugeot 504, 505, Renault 25 transformées au moyen de transport en commun pour donc 7 personnes + chauffeur. Ici ce moyen de transport est plus luxueux et plus rapide que le bus et surtout beaucoup moins cher que le taxi sur les grandes distances, comme le bus ils vont de gare routière en gare routière et s’arrêtent en route pour déposer des gens mais vu qu’il n’y a que 7 passager il y a nettement moins d’arrêts, comme pour la plupart des bus, ils ne partent que quand ils sont plein.

Dakar – St Louis, 5h d’une route bitumée plutôt bonne qui traverse la végétation sahélienne, surtout constitué de buissons clairsemés, quelques arbres et les baobab majestueux qui déploient leur branches sans feuilles, le reste n’est que sable et poussière a perte de vue. On croise pas mal de villages, j’ai peine a imaginer qu’on puisse vivre ici dans de telles conditions !

St Louis qui fut anciennement capitale témoigne de la grandeur des ambitions coloniales françaises, On voit un peu partout des bâtiments de style colonial, beaucoup sont dans un mauvais état, ici fut construite la première cathédrale d’Afrique. Les rues sont sablonneuses voir pas bitumées du tout, l’ensemble crée une atmosphère assez unique.
Mon premier choix d’hôtel est fermé, j’essaye de négocier le prix d’une chambre dans un hôtel classe qu’on m’a recommandé mais les tenanciers ne sont pas vraiment disposés, finalement je vais chez Awa au café des arts, les chambres sont basiques mais propres, l’endroit est sympa avec une terrasse sur le toit, la sympathie d’Awa la propriétaire des lieux fait le reste.

Aujourd’hui je pars avec Mathilde et Joris, deux français rencontrés a St Louis, a la découverte de la langue de Barbarie, cette longue et étroite langue de sable qui sépare le fleuve Sénégal de l’océan. Il faut faire 25km (2500cfa) jusqu’au village de Gandiol, nous faisons une session de taxi/rodéo dans les ruelles pour arriver jusqu’au phare et s’entendre dire que les pirogues ne partent plus de la mais d’un peu plus loin.
Après d’âpres négociations nous arrivons a avoir une pirogue pour 10000cfa qui nous fera visiter les lieux. Assez vite on voit des pélicans, je ne les imaginais pas si gros, surtout en vol c’est très impressionnant, il y a aussi des petits oiseaux (aigrettes?) qui stationnes au dessus de l’eau avant de se laisser tomber pour attraper des crevettes, on voit également quelques cormorans en train de pêcher. L’île des oiseaux est un grand moment, il s’agit d’un îlot au milieu du fleuve ou beaucoup d’oiseaux se reproduisent, il y a des milliers d’oiseaux sur ce petit bout de terre.
Nous faisons ensuite une halte sur la langue pour pouvoir la traverser et aller voir l’océan, c’est assez joli mais sans plus, l’eau est trop froide pour se baigner.
A Gandiol il n’y as pas de moyen de se restaurer, c’est en tout cas ce qu’on nous a dit, par contre c’est l’heure de la sortie des classes, il y a plein d’enfants partout qui crie toubab toubab toubab et qui nous saluent.

De retour sur St Louis nous croisons un pécheur qui nous fait visiter le village des pécheurs situé de l’autre coté de l’île de St Louis, sur l’étroite bande de sable qui sépare le fleuve de la mer. Ici c’est la plus grande pêcherie du Sénégal, il y a 4800 pirogues qui font de la pêche a la ligne, au casier ou au filet, les bateaux peuvent rester en mer jusque 7 jours, difficile a imaginer, les pirogues sont assez grandes mais on ne voit pas trop comment 8 a 10 pêcheurs peuvent vivre plusieurs jours la dessus. L’espace du village étant restreint, la densité de population est très forte, cela se voit dans les ruelles et sur la plage littéralement remplies d’enfants, on nous explique que les familles ont facilement 15 voir 20 enfants ! On nous montre aussi les maisons des patrons, ceux a qui les pirogues appartiennent, ils ont jusqu’à 4 femmes, 1 étage par femme en général. Nous passons par les lieux de négoce de poisson, ici tout est chargé dans des camions frigorifiques, puis par le marché aux poissons, le reste du village est déjà particulièrement encombré par les déchets, mais ici s’ajoute une odeur qui me devient assez vite insupportable. Nous poursuivrons par les chantier de construction des pirogues, la quille est taillé dans le tronc d’un arbre fromager, bois lourd et imputrescible, elle est réutilisée presque a l’infini, le reste du bateau est en teck ou en bois blanc moins résistant, les planches sont colmatés avec du tissus et du goudron.

Nous finirons notre balade par le marché, tous les métiers sont représentés ici, ferronnerie, forge, menuiserie, fabrication de vêtements, de grigris porte chance, c’est un dédale de ruelles étroites et on s’y perdrait facilement.
Cette visite n’aurait certainement pas été possible et certainement beaucoup moins intéressante sans le pécheur qui nous a accompagné, se balader ici a pied me semble nettement plus sympa que les balades en calèche proposées un peu partout a St Louis, ou on voit certainement bien moins de choses.

5 thoughts on “Saint Louis au Sénégal”

  1. Mathilde

    Salut Patrick,
    C’est Mathilde de St Louis, j’ai retrouvé ta trace!
    Tes photos, notamment celles des oiseaux de la langue de barbarie sont superbes, ça donne envie d’y retourner!
    j’espère que ton ptit tour au Sénégal s’est bien terminé, comment était le pays Bassari? Tu as pu aller en Casamance?

    Bon courage pour la suite de ton périple, nous suivrons tes aventures de près!!

    A bientôt qui sait,profite!!
    Mathilde

    1. Patrick

      Hello Mathilde,
      Le pays Bassari c’était vraiment tres sympa, assez différent du reste du Sénégal, pour la Casamance j’y suis également allé et ça vaut vraiment le coup, notamment Cachouane et Diembering.
      Sinon le Cameroun c’est cool aussi, je poste les articles bientôt 😉

      @+

  2. Merci pour toutes ces infos, voici une bonne lecture. J’ai appris différentes choses en vous lisant, merci à vous. Bonne journée à tout le monde ! Fabienne Huillet neonmag.fr

  3. Merci pour ce partage, c’est pas mal du tout. Je m’occupe de la partie actu pour la ville de la Rochelle et je ne vais pas hésiter à relayer votre article. Cordialement.

    1. Patrick

      Bonjour,

      Aucun souci tant que vous gardez l’adresse du site.

      Patrick

Leave a Reply to Patrick Cancel reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *